1. FERRARI : 172 points (19 podiums dont 8 victoires)
Felipe Massa : 2e (97 points, 10 podiums dont 6 victoires)
Kimi Räikkönen : 3e (75 points, 9 podiums dont 2 victoires)
«On s'est encore battus pour le titre lors de la dernière course. C'est un résultat incroyable si vous regardez l'histoire de la F1», s'est réjoui Stephano Domenicali. En revanche, le successeur de Jean Todt doit avoir une dent contre le présent. Après un bon début de saison, Kimi Räikkönen a connu mésaventures sur mésaventures. Felipe Massa a hérité du flambeau mais a été battu sur le fil par Lewis Hamilton. La Scuderia conserve avec une certaine marge le titre des constructeurs, le seizième en 47 ans, qu'elle avait obtenu sur tapis vert la saison dernière.
2. McLAREN-MERCEDES : 151 points (13 podiums dont 6 victoires)
Lewis Hamilton : 1er (98 points, 10 podiums dont 5 victoires)
Heikki Kovalainen : 7e (53 points, 3 podiums dont 1 victoire)
Sanctionné pour tricherie en 2007, McLaren-Mercedes obtient le titre pilotes pour la première fois depuis 1999 et confirme que le choix de Hamilton contre Alonso était valable. La vraie "perf" a été de revenir au contact des Ferrari alors qu'elles avaient clairement pris l'ascendant lors des Grands Prix asiatiques en début de saison. Les résultats ternes de Kovalainen, dus en partie à la malchance, ont coûté le titre constructeurs mais la discrétion du Finlandais était elle même souhaitée pour ne pas gêner Lewis Hamilton. Reste que l'image de l'écurie demeure dégradée.
3. BMW-SAUBER : 135 points (11 podiums dont 1 victoire)
Robert Kubica : 4e (75 points, 7 podiums dont 1 victoire)
Nick Heidfeld : 6e (60 points, 4 podiums)
«Je suis très content de cette saison, a pu se féliciter le patron Mario Thiessen (à raison). Nous avions deux objectifs cette année. Le premier était de transformer le duel à deux en tête en une bataille à trois. Si je regarde les classements, c'est une réussite. La deuxième était de remporter notre premier Grand Prix et nous y sommes parvenus avec le doublé au Canada.» Cependant, les performances sont allées decrescendo, empêchant Kubica - en tête du Championnat après son succès à Montréal - de rester dans la course au titre jusqu'au bout.
4. RENAULT : 80 points (4 podiums dont 2 victoires)
Fernando Alonso : 5e (61 points, 3 podiums dont 2 victoires)
Nelson Piquet Jr : 12e (19 points, 1 podium)
«Mes sentiments sont mitigés, a expliqué Flavio Briatore. Nous sommes heureux de la deuxième partie de la saison. On y a obtenu des victoires et des podiums. Mais la première partie était très décevante. La voiture n'était pas prête. Fernando a donné beaucoup de motivation à tout le monde et on a trouvé le moyen d'améliorer la voiture. On n'a pas eu une crise comme en 2006». Effectivement, le redressement a été ultra spectaculaire avec deux victoires et une deuxième place d'Alonso dans les quatre dernières courses. Le débutant Nelson Piquet Jr a globalement déçu.
5. TOYOTA : 56 points (2 podiums)
Jarno Trulli : 9e (31 points, 1 podium)
Timo Glock : 10e (25 points, 1 podium)
Ce n'est toujours pas ça pour une firme aussi puissante mais c'est déjà mieux qu'en 2007, puisque Toyota n'avait marqué que 13 points. Le fidèle Jarno Trulli a estimé avoir fait «un bon Championnat» après le Grand Prix du Brésil, où son équipier Timo Glock a tenu un rôle importantissime en se faisant dépasser par Lewis Hamilton dans le dernier tour. Il reste cependant incompréhensible que Toyota ne soit pas capable après plusieurs années de se hisser au niveau de la lutte pour la victoire.
6. TORO ROSSO-FERRARI : 39 points (1 podium, dont 1 victoire)
Sebastian Vettel : 8e (35 points, 1 podium dont 1 victoire)
Sébastien Bourdais : 17e (4 points)
La surprise du chef. La présence de Sebastian Vettel en Q1 et de Sébastien Bourdais dans les points dès le premier Grand Prix de la saison avait donné le ton. De là à parier sur une victoire de l'un ou de l'autre, il y avait un pas que personne n'aurait franchi. Victorieux à Monza, Vettel a montré un talent inoui et Bourdais vaut mieux que les quatre points qu'il a inscrit, la malchance s'en étant mêlée. Il faut maintenant savoir si l'écurie peut confirmer la saison prochaine sans Vettel.
7. RED BULL-RENAULT : 29 points (1 podium)
Mark Webber : 11e (21 points)
David Coulthard : 16e (8 points, 1 podium)
L'écurie phare de la marque Red Bull a été éclipsée par la petite soeur Toro Rosso. Cinquième au classement des constructeurs en 2007, elle perd deux places en ayant pourtant inscrit plus de points (29 à 24). Même la dernière sortie de David Coulthard a été gâchée par un abandon précoce. La troisième place de l'Ecossais au Canada a été le seul petit rayon de soleil. La voiture manquait de compétitivité lors des qualifications (aucune voiture en Q1 lors des trois derniers Grands Prix).
8. WILLIAMS-TOYOTA : 26 points (2 podiums)
Nico Rosberg : 13e (17 points, dont 2 podiums)
Kazuki Nakajima : 15e (9 points)
Un total de points en trompe-l'oeil puisque l'écurie en avait inscrit plus du tiers à l'issue du premier Grand Prix, marqué par une ribambelle d'abandons. Le sentiment d'impuissance est total pour la dernière structure «indépendante» du plateau, dominatrice dans les années 1980 et 1990. Deuxième à Singapour, Nico Rosberg, qui a parlé d'une «saison difficile», ne manque pas de talent mais n'a pas trop eu l'occasion de le montrer. Sans lien avec un grand constructeur, point de salut.
9. HONDA : 14 points (1 podium)
Jenson Button : 18e (3 points)
Rubens Barrichello : 14e (11 points, 1 podium)
Honda rêve de Fernando Alonso. En tout cas, il faut trouver quelque chose pour sortir de l'anonymat du fond de classement. L'écurie n'a pas marqué de point lors de la deuxième moitié de saison après la troisième place de Rubens Barrichello en Grande-Bretagne. Ancien grand espoir de la discipline, Jenson Button s'est noyé totalement. Et dire que Ross Brawn est venu renforcer l'équipe depuis 2007...
10. FORCE INDIA-FERRARI : 0 point
Giancarlo Fisichella : -
Adrian Sutil : -
L'ancienne écurie Jordan a navigué en fond de grille et en fond de classement toute la saison. Elle n'avait même pas (feu) Super Aguri pour lutter contre quelqu'un ou quelque chose à son niveau. Il ne semble pas que le propriétiare, Vijay Mallya, soit lassé au bout d'une saison et c'est bien là le principal. Attendons 2009 pour juger