A quelques encablures de la fin du championnat, le doute n’est plus permis ! L’année dernière, celui qui fut couronné était, certes, le moins bien placé au championnat, mais était celui qui ne douta point. Hamilton avait le championnat dans la poche avant la bévue collégiale du team et de lui même au GP du Japon lorsqu’il se planta dans les graviers à l’entrée des stands avant un ravitaillement qui pouvait le mener au titre. Dès ce jour, il ne fut plus le pilote sûr de lui, malgré les apparences, et perdit le titre au Brésil. Alonso fit de même, il laissa glisser le championnat mais cette fois-ci, c’est le team lui-même qui lui fila ce sentiment de perplexité tout le long de l’année. Ne parlons pas de Massa qui se mit à hésiter dès le début de l’année et compris vite qu’il ne ferait pas le poids face à Iceman.
Mais cette année, me direz-vous ? les cartes sont redistribuées et chez Ferrari, l’inverse est en train de se faire. Massa, le chaud bouillant latin, est sur une pente ascendante qui fait de l’ombre à son coéquipier. Ce même coéquipier, méconnaissable, gueule des mauvais jours McLareniens qui ne lui réussit franchement pas. Si ça continue ainsi, pour l’Italie, le choix devrait se faire au profit du Brésilien. Qui aura forcément à faire face à Hamilton qui semble vraiment plus serein au fur et à mesure que son expérience prend de l’épaisseur.
Si je vous parle de doute, c’est parce qu’on sait dorénavant que BMW, pour avoir hésité à développer l’auto 2008 ou 2009, a perdu définitivement le championnat. Qu’Alonso, le plus suspicieux de tous les pilotes du moment, s’est grillé directement à vouloir trop réfléchir de son avenir et des capacités de son team (qui le mena quand même au titre en 2005 et 2006). A force de ne pas faire confiance à Bourdais, lui-même se remet en question et n’explose pas comme il le devrait. Coulthard, après une belle frayeur à Monaco lors des essais s’est peut-être, lui aussi, demandé ce qu’il faisait encore là ! L’annonce de sa retraite retentit quelques jours plus tard. Heidfeld, méconnaissable face à Kubica , est dans l’embarras le plus total.
Quand je vous dis que le doute n’est pas permis, il est, a fortiori, l’instrument de la gagne en F1…