Quoiqu'il en soit, à la veille du dernier GP décisif au Maroc, sur le circuit d'Ain Diab à Casablanca, la situation est on ne peut plus limpide. Pour empocher un titre qui s'obstine à se refuser à lui depuis quelques saisons, Moss doit malgré ses trois victoires remplir trois conditions...
D'emblée, la première condition, une quatrième victoire, semble une simple formalité pour le pilote anglais qui survole une fois encore les débats. Personne ne parvient à suivre la Vanwall d'un Moss déchainé qui l'emportera largement détaché.
Au passage, il s'adjuge facilement le record du tour... et c'est la seconde condition qui se trouve de ce fait remplie.
La troisième... ne dépend pas de lui. Et il faut regarder en arrière pour constater qu'un Phil Hill une fois de plus exemplaire sur la seconde Ferrari a verrouillé la seconde place devant un Tony Brooks lui aussi affairé à son oeuvre d'équipier modèle. Mais au 29ème tour, le moteur de la seconde Vanwall rend l'âme, redistribuant les cartes en faveur des Ferrari désormais 2ème et 3ème. L'écurie Vanwall doit même boire le calice jusqu'à la lie lorsque Stuart Lewis Evans était retiré de sa Vanwall en flammes... Il ne devait pas survivre à ses blessures.
Seul contre deux Ferrari... C'est fini des chances de Moss pour le titre. Phil Hill s'efface logiquement devant son leader offrant à Ferrari le titre pilote. Moss lui est battu, malgré son panache et ses quatre victoires contre une seule au nouveau champion. La constance de celui-ci (8fois classé contre 5 fois pour Moss) a pesé lourd dans la balance.
Gendebien
Phil Hill
Mike Hawthorn
M Trintignant
le roi Mohammed V et son fils Hassan II inspectent la Garde Noire qui vient faire une parade sur le circuit.
Phil Hill découvrant l'état de Lewis Evans (?), Mike Hawthorn (tête baissée) et Olivier Gendebien.
Merci Jbbassibey